Avenir du financement ecclésial
Contexte et objectif – Evaluation et analyse
Comment le financement de l’Eglise évoluera-t-il à l’avenir ? Et à quelle vitesse ? Ces deux questions sont au cœur de la présente analyse. L’Eglise évangélique réformée de Suisse (EERS) et la Conférence centrale catholique romaine de Suisse (Conférence centrale) ont chargé Ecoplan de cette étude à un moment où la diminution des fidèles ne s’était pas encore répercutée sur les recettes dans la plupart des Eglises cantonales. Comme quelques Eglises sont parvenues à augmenter leurs revenus malgré cette baisse, les recettes issues des impôts ecclésiastiques sont restées presque identiques sur le plan suisse au cours de la présente décennie. Néanmoins, certaines Eglises ont ressenti ces dernières années un net repli de leurs revenus.
La présente étude vise en premier lieu à répondre à la question concernant les moyens financiers disponibles à l’avenir pour les Eglises cantonales, c’est-à-dire les impôts des personnes physiques et morales ainsi que les subsides étatiques. Cette question est indissociable de l’évolution des membres. Pour cette raison, l’étude effectue une projection d’une part des impôts des personnes physiques et d’autre part des futurs membres.
Résultats des modélisations
L’analyse des membres montre nettement ce que les deux Eglise ont déjà expérimenté : l’Eglise évangélique réformée depuis 2010, l’Eglise catholique romaine depuis env. 2015. Sans contre-mesure appropriée, la diminution des membres continuera de s’accentuer. Selon notre modélisation, leur nombre diminuera de presque moitié d’ici à 2045 pour l’Eglise évangélique réformée et d’un tiers pour l’Eglise catholique romaine. Les données par classe d’âge témoignent de ce que les Eglises perçoivent nettement : une forte progression du vieillissement et un recul sensible des membres.
Remarque : sauf mention expresse contraire, on entend par membres dans le présent rapport seulement les membres de plus de 15 ans vivant dans des ménages privés. Cette délimitation concorde avec les données de l’Office fédéral de la statistique, qui est notre première source d’informations.