L’histoire de la Réforme est marquée par des figures masculines. Cela ne signifie pas pour autant qu’aucune femme ne fût aussi courageuse et érudite. Seulement leur biographie n’était pas couchée sur le papier. Au travers d’exposés et d’ateliers, les participants se sont penchés de plus près sur ces femmes.
L’exposé principal d’Isabelle Graesslé, théologienne, a mis en avant la situation des femmes du 16e siècle, a expliqué l’impact de la Réforme sur leur quotidien et donna avant tout la parole aux femmes témoins de l’époque telles que Catherine Zell et Marie Dentière.
Durant sa phase d’éclosion, la Réforme a donné des ailes aux femmes. Elles prêchaient, rédigeaient des documents et se sont non seulement engagées aux côtés de leur époux, mais ont également contribué à l’éclosion de la Réforme spécifiquement. Cependant, du point de vue des autorités, la plupart d’entre elles ont volé trop haut. Leurs ailes leur ont rapidement été retirées, le prédicat interdit et leurs écrits brûlés. Et même s’il a fallu encore presque 500 ans pour que les femmes soient autorisées à prêcher à la chaire en toute légalité, les toutes premières tentatives d’envol ont eu lieu au temps de la Réforme.
Dans son intervention, Sabine Scheuter, présidente de la Conférence Femmes, s’est référé aux figures féminines marquées par la Réforme telles qu’Anna Reinhard Zwingli, Katharina von Zimmern, Anna Adlischwyler Bullinger et Margarete Blarer pour approfondir la question de l’impact de la Réforme sur les rôles des femmes et des hommes ainsi que sur la conception du couple et de la famille.
Les quatre ateliers de l’après-midi visaient à approfondir l’exposé : introduction à la pièce de théâtre Quasimodo ou l’affrontement de deux adversaires, la femme post-Réforme entre évolution et émancipation – histoires à écouter et à discuter, écriture créative inspiré d’artistes femmes, exposition d’affiches et discussion de portraits de femmes réformées issues des régions francophones.
Accompagné par la saxophoniste Doris Witt, le vernissage du nouveau point de vue des Femmes protestantes en Suisse (FPS) a clôturé la conférence.