Noël quand même

Pour la plupart des gens, dans notre pays et partout au monde, ce passage du récit de Noël résonne aujourd’hui profondément et douloureusement. Car il en va pour beaucoup d’entre nous comme il en est allé pour Marie, qui n’a pas pu mettre au monde son fils là où elle l’aurait souhaité, à l’auberge, en un lieu connu, sûr, douillet et chaud. Nous ne pouvons pas célébrer ce temps particulier de Noël là où nous le souhaitons, à l’église, entourés de nos proches ou de notre famille élargie, de nos « potes », de nos amies et amis. Se prendre dans les bras est impossible, s’approcher les unes et les uns des autres peut mettre sa vie et celle d’autrui en danger. Être malade, en quarantaine ou à l’isolement signifie être exclu. Garder ses distances, rendre la vie difficile au coronavirus, voilà les consignes. Pendant ce temps, toutefois, beaucoup de femmes et d’hommes parmi nous travaillent sans relâche et assument une lourde tâche, dans les milieux de la santé par exemple, pour mettre en œuvre les mesures de protection et pour que notre système continue à fonctionner. Pour toutes ces personnes non plus, il n’y a guère de place où se reposer.

Pourtant Jésus vient au monde, vient dans ce monde qui lui a montré qu’il n’était pas souhaité, vient pour le placer dans les bras aimants de Dieu. Il est la lumière qui nous rend visibles les unes et les uns pour les autres, malgré la séparation.

L’action de Noël de l’EERS nous invite à être « là pour autrui, quand même ».